Je veux céder ma société. Est-il préférable de distribuer la trésorerie avant la cession ou de vendre le coupon attaché ?
La décision de distribuer la trésorerie avant la cession ou de vendre la société avec le coupon attaché (i.e., avec la trésorerie incluse) dépend de plusieurs aspects fiscaux, financiers et stratégiques. Les deux options ont des implications différentes en termes de fiscalité, valorisation de l’entreprise, et attractivité pour l’acheteur.
1. Vendre la société avec le coupon attaché (trésorerie incluse)
Lorsque vous vendez la société avec sa trésorerie, c’est-à-dire que l’acquéreur achète l’entreprise avec ses fonds propres, la trésorerie devient partie intégrante de l’évaluation globale de l’entreprise. Voici les avantages et inconvénients de cette option :
Avantages :
Valorisation accrue de l’entreprise : En incluant la trésorerie dans la vente, vous pouvez justifier une valorisation plus élevée de la société, car les liquidités font partie de l’actif net de l’entreprise. L’acheteur sera prêt à payer plus si la société est vendue avec une solide position de trésorerie.
Facilité de négociation : Certains acheteurs préfèrent acquérir une entreprise avec un solde de trésorerie suffisant, car cela permet de financer certaines opérations ou de rembourser des dettes immédiatement après la cession. La trésorerie présente une souplesse financière pour l’acheteur.
Optimisation pour l’acheteur : Si l’acquéreur souhaite utiliser la trésorerie pour financer la transaction (par exemple, via un LBO), cela peut rendre l’opération plus attractive pour lui. Cela lui évite de devoir injecter de la trésorerie supplémentaire après l’acquisition.
Inconvénients :
Risque d’une réduction de prix : Si vous laissez la trésorerie dans l’entreprise, l’acquéreur pourrait estimer qu’une partie des fonds devra être utilisée pour des investissements futurs ou pour le fonds de roulement, ce qui pourrait influencer négativement la valorisation effective. Il pourrait également être tenté de négocier pour réduire le prix global, arguant que la trésorerie ne doit pas être prise en compte à sa valeur nominale.